Voilà j’étais un petit garçon et je ne voudrais surtout pas vous froisser … Pour tout dire Maman m’a demandé et même rappelé

 

 

 

 

 

 

A une oubliée

 

 

 

Bercés par les charmes

Désuets de la comptabilité

Des dépourvus de toit

De nous

 

Surpris par cette douceur

Tranquille d’aide aux

Plus démunis

 

Enivrés du bonheur paisible

De donner à ceux

Qui vivent dans la détresse

 

Amusés par l’art

Des petits papiers

Des colonnes de chiffres

Pour ceux qui ne comptent plus

 

En attente de ces gâteaux

Du mercredi manne

Hebdomadaire liée à

La pauvreté des Sans-Abris

 

Et ces surprises de la nativité

Livres où se déployait

L’émergence du cœur

Ouvert sur les maux

Des laissés pour compte

Délaisser draper dans

Une dignité convenue

 

Avec cette distance chaleureuse

Empreinte du respect d’autrui

Cette tendre présence

Pleine de retenues

Restes d’additions scolarisées

De divisions rompues

 

Cette discrétion d’intelligence

Innée cette volonté d’aider

Et ce savoir distillé

Cette propreté de l’âme

Martyrisée qui sait ?

 

Secrète ne partageant

Que le bonheur tout simple

D’une vie apaisante

Proche des béatitudes

 

Et tous ces marmousets

Eveillés par vos soins

 

Le soir à la veillée

Parlant de ces chiffres arides

De vos voyages ensoleillés

Une lueur d’espoir

Qui au cœur donne chaud

 

Vous êtes    vous étiez

Des instants de bonheur

A jamais partagés

Toujours …

 

 

 

 

                                                       Régis   CABASSON  (17 avril 2005)