A une oubliée
Bercés par les charmes
Désuets
de la comptabilité
Des dépourvus de toit
De nous
Surpris par cette douceur
Tranquille d’aide aux
Plus démunis
Enivrés du bonheur paisible
De donner à ceux
Qui vivent dans la détresse
Amusés par l’art
Des petits papiers
Des colonnes de chiffres
Pour ceux qui ne comptent plus
En attente de ces gâteaux
Du mercredi manne
Hebdomadaire liée à
La pauvreté des Sans-Abris
Et ces surprises de la nativité
Livres où se déployait
L’émergence du cœur
Ouvert sur les maux
Des laissés pour compte
Délaisser draper dans
Une dignité convenue
Avec cette distance chaleureuse
Empreinte du respect d’autrui
Cette tendre présence
Pleine de retenues
Restes d’additions scolarisées
De divisions rompues
Cette discrétion d’intelligence
Innée cette volonté d’aider
Et ce savoir distillé
Cette propreté de l’âme
Martyrisée qui sait ?
Secrète ne partageant
Que le bonheur tout simple
D’une vie apaisante
Proche des béatitudes
Et tous ces marmousets
Eveillés par vos soins
Le soir à la veillée
Parlant de ces chiffres arides
De vos voyages ensoleillés
Une lueur d’espoir
Qui
au cœur donne chaud
Vous êtes vous étiez
Des instants de bonheur
A jamais partagés
Toujours …
Régis CABASSON (17 avril 2005)