à Victor Hugo

 A Victor hugo

 

 

 

Tu étais un forçat de la divine plume

Tes vers s’alignaient en des lambeaux de brise

Et tu aurais écris sur la Lettre à Elyse

Toi qui pressait les Muses tel de tendres grumes

 

 

Tu chérissais l’ogre, ton père et la forêt

L’océan te berçait de son mouvement ludique

Si tu levais le doigt en une sombre mimique

Le soleil apeuré soudain cachait ses rais

 

 

Tu étais le chêne le prince d’Hernani

Aux feux tu montais comme poussent les cathédrales

Tu étais visionnaire l’Europe théâtrale

Ce satellite lointain des nuées d’atmosphère    que nenni      Bizarre

 

 

Et de quel titre me parais-je pour vous tutoyer

Est-ce d’avoir bien ri en ce Jerimadeth

Où tous deux, fin saoulés, et toi le grand dadais

Trouvait la rime subtile et de loin sans effort

 

 

Deux siècles se sont passés euro remplaçait franc

Ce n’est ni turpitude ni espoir infondé

Tu sais les femmes n’ont pas changé                   Elles aiment toujours autant

Et Elles ne voudraient point qu’on fesse leur enfant

Ou que l’on marche sur la patte à leur chien     évident

 

 

Tu ne reconnaîtrais plus l’absence    de rimes   d’assonances

Tel un marteau sans maître s’en va la poésie

Une fusée d’artifice qui pousse l’ironie       en une belle insouciance

Où l’art est de bien retombé sur ses pieds

 

 

Décalé en ton temps             éperdu dans le nôtre

Je voudrais bien t’y voir avec ta plume d’aigle

Après le dadaïsme et le surréalisme

Fonder à toi tout seul avec quelques espoirs

Les mouvements symphoniques qui eurent leurs heures de gloire.

 

 

Régis CABASSON

    (juillet  2002)