VAGUES
Les vagues d’azur scintillaient
gonflées par le vent d’Est
sur la plage les enfants sautillaient
jouant avec le flux et le reflux
certains trépignaient d’aise
d’autres piaffaient d’impatience
impatiens dorées corollées ne jouant pas impatientes
patiences désoccupées des épinards rumex étalant leur
feuilles verdâtres à l’opposé des balsamines incarnat
pas une science sérieuse noyée dans les houblons tôt jaunissant
et construisaient des châteaux de sable
château en Espagne
vague à l’âme
révoltés des charmes azuréens
fondus déchaînés des topazes ancestrales
Le vent succédait au vent
les ramures aux épines d’émeraude
s’étiraient en un va et vient langoureux
Des tourterelles voletaient
picorant de ci de là
s’étirant le cou coup à coup
pas à pas
Le mistral chevauchait les démons d’acier
les branches ployaient en un flot éolien
flux et reflux aux nuages de sable
envol des libellules aux ailes translucides
vers je ne sais quel demain …
Régis CABASSON
(
5/08/2002)