L’an
Sous un léger voile neigeux
où les lignes se chahutent
te faire les vœux d’être heureux
en cette année qui débute
S’enfoncer avidement dans le rire
et façonner du bout des doigts
des formes ombres de ton délire
projection de l’âme sur les toits
de Paris ou de Péronne
pourvu que cette année soit bonne
et l’inspiration au rendez-vous
Dès lors que faire de ces écheveaux
où l’on ne peut rien découdre
de ces maux profonds
que l’on ne peut résoudre
Partagé comme une anguille
ondulant entre deux eaux
se reposant servile
au point
aux poings liés
nœuds gordiens à l’essaim envolé
chant de liberté
Sculpter pour ne point se perdre.
Régis CABASSON
(janvier 1997)