RACONTER
C’était par un beau soir d’automne
des fois les mots s’accrochent
aux mots et restent suspendus
aux ailes du désir
Qui se souvient encore de ces éclats de rire
pétillant champagne de nos jeux d’enfants
et les corps alanguis aux parfums des soupirs
s’égrènent de pont en pont
ivresse des souvenirs
Pour nous graphiste des aurores bucoliques
n’est-ce qu’une liaison qui se prolonge encore
un long fleuve vitupérant
capricieux
anarchiques
de sa source à la mer
roule en se gonflant
croassements lyriques
où l’envers du décor
au gui l’an neuf tant et tant
au chaud froid d’un bouillon ravageur
pigmenté enrichi d’échalote
un gatte sauce vient contre vents et marées
do contre ut
raconter…
Régis CABASSON
(8/10/1999)