A Papa

 

 

 

 

Et si c’était à refaire

 

Revivrons nous

ces lendemains qui chantent

ces fessées oubliées

ces instants de tendresse

ces secrets partagés

mélange de désarroi et d’espoir

 

 

Revivrons nous

 

cette quiétude familiale

troublée par la gestion des papiers

ces menus sacrifices

          à tes enfants rieurs

ces valeurs de partage

          silencieuses et aimées

 

 

Et si c’était à revivre

 

au sein d’une modernité monotone

aux charmes désuets

en vases communicants

avec cette bonté    même

ces levers de chapeau

saluant l’être reconnu

le passant des sans-abris

aux soleils d’hiver

ivresse de l’instant

accueillie

              recueillie

à Marie adressée…

 

 

                              Régis CABASSON

                                              (23/01/2000)