Tourner son regard vers l’aube c’est ne pas admirer les beautés d’un crépuscule

                                                                                                                                                                                                        Le 14 mai 2007

 

 

 

 

A(H)               MAMAN 


Tourner son regard vers l’aube

c’est ne pas admirer les beautés d’un crépuscule

 

C’est opérer le songe de Faust

Le retour sur la jeunesse

Vouloir recommencer

Renouer avec le quotidien embelli des instants paisibles

C’est volontairement nié ce que le siècle passé a souffert…

 

Alors oui c’est beau de fêter un âge avancé

Et de connaître nombre de ses arrière petits enfants

Joies oubliées des générations futures…

 

C’est vivifiant l’espérance d’un jour nouveau

De lendemains qui chantent en l’âme des familles unies

 

Tourner son regard vers l’aube

c’est ne pas admirer les beautés d’un crépuscule

 

C’est vouloir encore et toujours

Rester le ciment fondateur des rites familiaux

Ce souffle comme une buée

Venant napper la vitre des souvenirs

 

Loin des inquiétudes existentielles…

Des questions sans réponse

 

De ces phrases maternelles rassurant les bambins

Dont la bouche s’enivre du plaisir de dire tout simplement

« Maman »

 

Tourner son regard vers l’aube

c’est ne pas admirer les beautés d’un crépuscule

 

Les rougeoyances tourmentées sur accrocs d’azur

Entrelacés d’émeraudes

Se brisent aux ressacs de la fracture numérique

Sans lien direct avec les incidents corporels…

 

Tant pis pour ce siècle

Où le stress fige des déchirements

Eparpillant les familles…

 

Mais là au nom de tous les nôtres

Présents en nos cœurs

Un souhait … un âge… un instant de bonheur

Entourée de tes grands enfants.

 

 

                                                                       Régis