AME

 

 

 

 

AME

 

 

 

 

Ame en peine

peine monotone

monotonie du temps qui passe

qui passe loin de toi

Toi

Toi que j’aimerais tant saisir

tant saisir un autre présence que ton ombre

ton ombre un autre parfum que cette haleine estivale et iodée

iode sans celle

celle qui envahit mes rêves

             délire imaginatif

image d’Epinal plus douce que l’aurore

aube de mon âme esseulée

 

 

Ame esseulée

solitude du quotidien

quotidien à la recherche du temps perdu

temps perdu très loin de toi

Toi

Toi que j’aimerais tant serrer au creux de mes bras

mes bras vides de sens croisés sur ma poitrine

ma poitrine cherchant en vain le frisson de ton corps

ton corps ton âme séparés de mon corps mon âme

 

 

Mon âme que deviens-tu ?

que deviens-tu au milieu de la ronde insensée des jours

des jours et des jours sans toi

Toi

Toi que j’aimerais tant étreindre

étreinte à la limite de nous deux

nous deux

une deux   une deux   une deux

nous deux

deux heures six heures huit heures midi

deux heures six heures

mon désir s’exacerbe après ton fantôme

 

Toi j’aimerais tellement t’avoir tout près de moi…

 

            

Régis CABASSON

(7/8/1972)