ECOUTE

ECOUTE

 

 

 

Ecoute ce refrain qui monte du

fond des étangs glauques

cette haleine profonde qui soulève les mèches folles

sourd cette source

atonie hors du ton général

erreur où les corrections se perdent dans le tréfonds

d’une vulgarité banale

 

 

Entend ce chant rauque enivré du

replat des berges herbues

perdu dan la forêt des roseaux

tressant leurs pailles aux chapeaux désassemblés

oui    ces noms communs du

plats bords des malentendus

non    défiguré en assertions péremptoires

où l’ouïe poissonneuse

sa gorge chaude

des sables brûlants roulant des dunes

 

 

Prête l’oreille aux désordres du

faire parler trébuchant dans la cacophonie

mensongère des ruissellements monétaires

 

 

Sursaute à la bulle assourdie du

baiser déposé subrepticement

sur la chair dorée

 

 

Et il n’est que silence entre ces murs de pierre.

 

Régis CABASSON

(1/7/2004)