Rien ne compte

 

 

 

 

 

FOU  … FOU

 

 

 

Rien ne compte

ni les corps déchiquetés

des propos imbéciles

ni la vie sacrifiée    hommes    femmes   enfants 

                               Numéros

jetés à la pâture de l’horrible

 

Combats de dupes

de pleutres

de vauriens

Histoire truffée

des mines idéologiques rancunières

des basses œuvres

violences pourries

s’égarant sur les rails d’un destin absurde

 

                                   CRIS

 

Rouleau compresseur de l’économique

dites si c’était vous

 

Combien de larmes    ô luttes inutiles

endormis dans notre confort douillet

 

Combien de perles méandrant lentement

sur les visages défaits

 

Combien de gouttes effacées subrepticement

du plat de la main

 

Combien d’âmes meurtries pour

un pouvoir idiot      

                                pour rien

 

plus jamais                  ce serait  trop d’espérances

naïvement miser sur l’intelligence

et  tant qui se démènent à sauver une à une 

                              la Vie.

 

                                            Régis CABASSON

                                                           (11/03/2004)