Imagine
Un jardin aux allées sinueuses
Couvertes de graviers fins et blonds
Courant à travers un gazon à l’anglaise
Ne pensant qu’à filer
Et plus loin du côté de chez toi
Un parc verdoyant aux sentes semées
De petits cailloux blancs
Un verger où se côtoient pommiers poiriers
Aux fruits doux à croquer
Puis par un beau matin printanier
Je ne sais quelles mains puériles
Ont saupoudré l’émeraude herbue
De mille et mille petites perles
Envols de papillons de mai
Au voisinage interpellé sur cette neige
Ma foi non ? d’écho en écho
Au seuil des chaumières
En ramassais-je une poignée
Lancée par dessus la haie
Cliquetis à pas feutré sur le sol crissant
D’ou vient cette constellation d’étoiles
Je regardais éberlué l’écharpe bleuté
d’un ciel déchiré Ma foi non ?
Ma foi oui … des pierres dans ton jardin
Quelques menus cailloux c’est tout
Elle était toute en beauté l’avais-je froissée
Volutes composées décomposées à l’infini
Sous les souffles éoliens Ma foi non ?
Ma pelouse truffée de poivre gris …. Coi
Quoi je n’ai pas entendu le son léger de ces pas
Précédents juste la giboulée
Des cristaux de calcaires blancs.
Régis CABASSON
(18/4/1992)