LALALALA
Las que n’ai-je écrit en ces temps
de pollution de remises en cause
de perversités bougonnes
l’ai-je déjà donné
ce sourire fugitif
Là vibration sinusoïdale
étalon d’un système
qui produit tous les jours
des déchets et ses haines
qui déverse
ses harmonies collectives
collectivisées municipalisées
les canards s’accrochent aux jambes emmaillotées des majorettes
le foie gras cède à l’orage
le discours s’emmêle
s’empêtre dans les dithyrambes
C’est là le hic
le ticket chic
l’aller-retour incharnel
tissé au politiquement correct
blanc à cacher les erreurs
et cela rime
noir comme ces nuits en plein désert
nos rêves enterrés
mais à quoi rêve-t-on
la bonne question
musicalement dans le tempo
les pensées glissent
lissent
lisent dans les boules de cristal
dans les bouches du métro
dans les boucles du mistral
descendant la vallée du Rhône
tel un chat d’une gouttière
le froid pince une corde qui la
murmure sur la harpe du temps
glisse une larme sur la joue d’un garçonnet.
Régis CABASSON
(28/12/1996)