L’aube
L’aube se tresse de lambeaux flamboyants
le rêve s’enchevêtre aux féeries solaires
traces de rubis sur algues marines
étoilées des glèbes argileuses
Plus loin
les pins étalent leurs corolles verdoyantes
l’étendue bleue marine brisée par l’entrelacs
des flux irisés par l’écume des jours
léchant le sable repu des langueurs automnales
ionisation réchauffée aux traits dorés alvéolés
butinés des abeilles travailleuses
espace troublé du claquement d’une voile
rupture du binaire
déchirure sonore
aux effets mécaniques
fonds de roulement décérébralisés
où se noie la bande passante
à la recherche d’un silence perdu
où les basses du reflux
se perdent en un spectacle assourdissant
flonflons rêveurs aux trottins voluptueux
tendresses charnelles
caresses étouffées par la banalité du quotidien.
Régis CABASSON
(décembre
2000)