A Jean-Paul

 

Mon Frère

 

 

 

 

 

C’était en ces temps de fête

les cadeaux s’affichaient

aux vitrines d’antan

entre deux paix

la colombe tardait

un cri déchirait l’aube diaphane

 

 

C’était   y a t’il si longtemps

un garçon nouveau-né

une petite force de la nature

porteur du nom

à la recherche d’un devenir meilleur

en ces années de rigueur

 

 

C’était et puis ce fut

l’onde se renouvelle sous les ponts du Rhône

et une fin de siècle perturbée et paisible

a vu grandir les platanes de la place Bellecour

devenir d’homme bercé par la gentillesse

la caresse féminine

la vie qui va et se transmet

 

 

C’était et ce n’était plus

ces vendeurs à la sauvette

un système élaboré d’actes de commerce 

artisan des ventes en matériaux de constructions

pilier en tradition

réaliste au grand cœur

s’évertuant dans le cocon douillet

des joies familiales…

 

 

 

 

                                                                                           Régis CABASSON

                                                                                                                             (24/12/2002)