TENDRESSES
La chaleur partagée
nos corps superposés en une longue caresse
une intimité toute à sa propre recherche
le don exaspéré de nos sens en une envie sans trêves
serait-ce trop beau
Ces longues promenades au soleil de décembre
au milieu des vestiges de siècles dépassés
une flamme vibrant en une clarté d’ambre
parmi les cendres d’un insolent passé
l’aube ne naît-elle pas de l’encre de la nuit ?
Ton rêve enlace le mien en une étreinte immatérielle
chaque seconde nous surprend en nos joyeux ébats
voit ces regards jaloux vides
ignorants tout de la douceur de vivre
douceur réciproque tendresse ineffable
le prisonnier ne vit-il pas dans l’espérance de la liberté ?
Toutes ces phrases parlées tous ces mots oubliés
ces instants de silence
où le battement synchrone de nos cœurs
rythme la réalité de notre amour tout neuf
Que te dire … c’est beau tout simplement
le ciel par temps heureux a ce même reflet
et l’éventualité de troubles orageux
déchirant un instant le voile azuré infini
mise en relief d’une voûte sans nuage
grave des certitudes en nos cœurs amoureux…
Régis CABASSON
(7/12/1971)