TU M’APPELLES

 

 

 

 

 

Tu m’appelles

 

 

 

Oh tu m’appelles dis

entendre mon prénom entre tes lèvres rosacées

entendre le grelot pleurant du téléphone

mes sens en éveil

                       ivre de ton désir

le son de ta voix alanguie

 

 

Oh tu m’appelles dis

cigarette après cigarette

le clocher égrène les heures

                                  les demi

savoir exister sous les charmes de ton corps

ces lèvres entrouvertes

                                  humides de rosée

écumes à l’aube de l’être

 

 

Oh tu m’appelles dis

écouter ton envie perlée par les caresses

explorer les sentiers d’un firmament d’opale

calvaire de ton cœur

                                  à tes reins assouvis

un silence exaspérant gangrène mes nuits de solitude

ô cette liberté d’être

en la platitude d’un néant enchevêtré de peines

 

 

Oh tu m’appelles dis

à quoi sert de réclamer après l’écho banal

privé de passion

           de corps à corps

de corps encore

chiffonné le cœur n’en finit pas de soupirer

battement discontinu à la recherche d’une source profonde

 

Enfin    je sens ton âme frissonnée

                                              Fondre en une cascade de trilles

                                  S’ouvrir tes lèvres sous une vague de tendresse.

                                    

            

Régis CABASSON

(11/03/2002)